logo-ibf-equicoaching

IBF Equicoaching

Coach à 26 ans, C'est possible ?

Home Faq

Voilà une question que vous êtes en droit de vous poser !

Comment si jeune, peut-on guider des personnes à travers leur vie, les aider à se fixer des objectifs, à prendre des décisions … ? Comment peut-on à cet âge se confronter à des managers, des dirigeants, des personnes qui ont plus d’années de carrière et d’expérience que nous n’avons de temps sur terre ?

Tout d’abord laissez moi me présenter.

Camille, 28 ans et certifiée equicoach à tout juste 26 ans. (Je n’allais tout de même pas écrire cet article par hasard !) On n’arrive pas au coaching par hasard ! Et ça, je pense que beaucoup de coachs passionnés par leur métier vous le diront. J’ai commencé par découvrir pleinement le monde du travail autour de 18 ans. Je n’ai pas fait d’études supérieures par choix. N’étant pas scolaire, j’ai préféré la voie de la formation professionnelle ou de la débrouillardise.

Ma première expérience fut en tant que monitrice d’équitation dans un centre équestre. Quel rêve de pouvoir enfin faire de sa passion un métier ! Oui mais tout dépend à quel prix… J’adorais le contact des chevaux, et voir évoluer mes élèves, les accompagner…Et par-dessus tout voir les plus craintifs se dépasser, parce qu’ils avaient confiance en moi et que je croyais assez en eux pour deux au début. Et surtout, leur sourire après avoir dépassé ce qu’ils pensaient impossible. C’est de ça que je me nourrissais, c’est ce qui me faisait vibrer profondément. Malheureusement le revers de la médaille : Beaucoup trop d’heures, et aucune reconnaissance. Ce n’était jamais assez. Mon physique et mon mental ont fini par lâcher si bien qu’un jour en montant dans ma voiture pour aller travailler, des proches ont dû venir me chercher car j’étais là, incapable de bouger dans la cour de chez moi depuis bien 30min. Mon corps avait dit stop pour moi. J’avais 19ans et je ne comprenais pas trop, j’aimais ce métier pourtant ?

S’en est suivi une période d’arrêt maladie, un traitement à base d’anxiolytiques et d’antidépresseurs, c’était officiel, j’étais en burn-out. Je parviens alors avec un peu de retard à passer toutes les UC de mon diplôme, mais pour moi, l’aventure en tant que monitrice s’arrêtera là.

Je suis encore jeune et j’ai l’avenir devant moi. J’ai gardé avec moi les sourires des élèves que j’ai accompagnés et je me dis que je peux peut-être retrouver cela autrement.

Je me lance donc dans une année de service civique en école alternative. L’année passe, mais je ne me sens pas à ma place …mon corps me le fait sentir en déclenchant toutes sortes de problèmes de santé. Mais cette fois-ci je ne craquerai pas !

Déménagement dans une nouvelle ville, nouvel élan, nouveaux défis ! Je reprends un BTS à 22 ans dans l’espoir de trouver un job « de bureau » (ne voyez rien de péjoratif là-dedans). BTS en alternance, 2 jours de cours par semaine et le reste en entreprise. Je suis motivée, j’apprends de nouvelles choses, je prends des responsabilités et je veux vraiment bien faire. TOUT bien faire ! (Vous le voyez venir là ?) Je suis assistante administrative et je me charge de classer des dossiers, d’en remplir d’autres et surtout de gérer les relations entre les organismes de financement formation et le centre de formation.

Un mois environ après mon arrivée, ma responsable part, visiblement bien fatiguée. Une autre prend sa place, je suis quelqu’un de très adaptable (ce mot-là est important aussi !) et l’ambiance est bonne. Seulement étant plus ancienne sur le poste je me charge en partie de l’accompagner à prendre ses marques (et c’est bien normal !), et je vois sa charge de travail s’alourdir de plus en plus. Nous sommes managés à distance par le siège et la communication n’est pas évidente entre les deux entités. Certes, ils ont des process, mais ils ne comprennent pas la réalité du terrain, et surtout notre sous-effectif. Mes horaires finissent par s’allonger encore et encore si bien que mon BTS, lui, s’éloigne.

Je ne peux plus étudier.

Mon moral est affaibli, la fatigue se fait sentir et il en est de même pour mon binôme. Malgré la bonne ambiance, ça ne fonctionne plus. Ma responsable met fin à sa période d’essai et s’en va. J’encaisse, même si cela m’attriste.

Une nouvelle responsable arrive quelques jours plus tard, pleine d’entrain prête elle aussi à relever le défi. Je me remotive, l’accompagne et l’aide à prendre ses marques.

Fin de sa période d’essai, elle a beau aimer ce métier, elle s’en va à son tour.

Depuis plusieurs mois je vais au travail la boule au ventre je sens que quelque chose ne va pas mais là, c’est la goutte de trop. Le lendemain, seule à mon poste, tout à gérer, je finis mon travail et à midi je fuis pour ma survie, pleine d’urticaire et le souffle coupé, je suis allée trop loin.

La suite vous vous en doutez, je suis encore en burn-out.

Cette fois-ci j’évite les médicaments, car j’ai vu les signaux un peu plus tôt et je me tourne vers la psychothérapie. Il me faudra 6 mois pour arriver à me remettre en selle.

Pour la suite, c’est un peu plus calme heureusement ! Je trouve mon premier CDI, une start-up jeune et dynamique, qui arrive à me faire de nouveau croire au monde du travail. Je découvre une nouvelle forme de management, plus souple et on me fait confiance. Et surtout, j’ai enfin de la reconnaissance !

Seulement au bout d’un an, je me retrouve à ne plus arriver à aller travailler comme avant. J’angoisse, je ne me vois pas là toute ma vie alors que j’ai tout ce dont une jeune de mon âge pourrait rêver. J’ai peur du burn-out et je ressens des symptômes similaires, mais pas de surcharge.

Je découvre donc le bore-out.

Après réflexion je me demande si je suis inadaptée au monde du travail. Si le burn-out, le bore-out, sont chez moi, une fatalité. Ce à quoi ma thérapeute répond, « c’est juste que vous n’êtes pas à votre place. ». J’ai mis un moment à l’accepter, je me suis pas mal battue contre, plutôt que d’aller avec.

Et un jour, alors que le médecin me prescrivait un nouveau traitement antidépresseur, j’ai décidé que j’allais revoir ma vie autrement. J’avais le projet de quitter le salariat, un jour, mais ce jour c’était maintenant ou jamais.

J’ai toujours voulu aider les gens, les voir progresser. Ma passion c’est les chevaux depuis toujours et j’aimerai qu’ils puissent apporter autant aux personnes que j’accompagne qu’ils m’ont apportés dans ma propre vie. Alors j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai demandé une rupture conventionnelle, et je suis partie me former au métier qui cochait toutes les cases de mes envies et de mes savoir-faire.

A 26 ans, j’étais certifiée equicoach et depuis j’accompagne les personnes à lâcher leurs freins, poser leurs limites, savoir dire non, oser, se faire confiance, trouver leurs ressources pour avancer sereinement dans leur vie. Pour que les entreprises puissent accompagner au mieux leurs salariés vers leur juste place, pour qu’ils apprennent à communiquer sereinement, à se faire confiance à eux et aux autres.

Je ne dis pas que je sais tout, loin de là, un bon coach ne sait rien ! J’accompagne simplement les personnes à se poser des questions profondes qu’elles ne se poseraient pas seules pour faire émerger des prises de conscience.

Et s’il en est une phrase d’apparence ordinaire qui peut résumer mon expérience, « L’âge, c’est que dans la tête !».

Alors je dis oui Coach à 26 ans, c’est possible !

Credit : Camille Marzec